_MG_2129Les bus deversent les touristes comme des boites de petits pois qu’on renverse dans une casserole. Sauf qu’on risque pas de cramer. Non pas qu’il y aient des durs a cuire mais c’est un temps de stalactites! Jiuzhaigou consacre le triomphe de la technologie: qui n’a pas son portable, son handycam ou son appareil photo numerique n’a pas sa place ici. D’ailleurs il n’y en a pas sur les sentiers amenages et on joue des coudes pour se faire tirer le portrait deguise en habit minoritaire. Les attitudes adoptees pour la prise de vue ne sont pas innocentes. Quelques pas de danse et des poses convenues montrent bien le regard generalement porte par ces hans sur leurs compatriotes: de gentils groupes folkloriques a preserver au nom de la diversite culturelle. Pendant ce temps, les tibetaines encaissent la monnaie.

_MG_2084Mais Jiuzhaigou est aussi une nature exceptionnelle et preservee. Malheureusement, par la force du nombre, elle se transforme en une immense salle de spectacle ou personne ne manque une occasion d’avoir sa photo aux cotes de l’acteur principal.

Un sociologue pourrait-il m’expliquer ce besoin frenetique de l’homme et plus particulierement asiatique de se mettre ainsi en scene devant des decors de reve?

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  • Jean-Paul dit :

    Je ne suis pas sociologue, et je partage tes interrogations. Je me permets donc de prendre la balle au bond et d’essayer d’apporter des éléments (scientifiques) à ton interrogation. Je prie au passage mon oncle Jean-Bernard de m’excuser de faire une incursion de profane dans un domaine réservé aux spécialistes.
    Première observation scientifique : mon trip actuel ne m’amène pas dans les paysages somptueux que tu nous montres, mais assez souvent à l’angle des avenues des Champs Elysées et Georges V à Paris. Et là, nos amis chinois (mieux vaut les avoir comme amis que comme ennemis, ils sont tout de même 1,3 Mrd) se photographient avec délectation devant le flagship store de Louis Vuitton. Tu parles d’un paysage!
    Deuxième observation scientifique : il ne m’a jamais été demandé par Véronique Suchel (pas celle du Yemen que j’embrasse au passage, l’autre) de la photographier devant Louis Vuitton.
    Troisième observation: tu nous envoies une magnifique photo d’un barbu que je crois reconnaitre et qui a tenu à se faire tirer le portrait au milieu d’un magnifique paysage de jeunes tibétaines.
    Si l’on essaie de tirer des conclusions séparées à ces trois observations.
    1. Les chinois sont des frimeurs invétérés. Ils veulent en mettre plein les yeux à leurs potes quand ils rentreront chez eux, et pouvoir prouver qu' »ils y étaient ». Dans ce cadre, c’est seulement eux qui comptent sur la photo. La paysage n’est qu’un faire-valoir.
    2. Louis Vuitton a autant de valeur à leurs yeux que les paysages extraordinaires, si ce n’est plus.
    3. Le barbu sur la photo a un sens du paysage très particulier. On en reparlera à ton retour!!!
    On peut également essayer de faire la synthèse de ces trois observations:
    Les centres d’intérêt des hommes sont eux d’abord, les marques de luxe et les gonzesses ensuite, et les paysages en dernier.
    Véronque Suchel (pas celle du Yemen, l’autre, vous suivez ou quoi!) n’est pas chinoise, c’est une espionne.
    Le barbu est chinois.
    J’espère avoir fait un petit peu avancer tes réflexions, et que ces observations t’acompagneront sur quelques miliers de coups de pédale dans les heures qui viennent.
    Ouf, je n’ai pas écrit autant depuis longtemps! Je retourne me coucher.

  • Renée SUCHEL dit :

    Aprés ce passage au monastère de Zoige, est tu sur la voie de la sagesse !!!!!!!!!!!

  • Véronique Suchel (celle du Yémen) dit :

    Je n’ai pas d’explication à la frénésie photographique des asiatiques mais j’espère que tu rencontreras aussi des personnes qui vivent dans la nature et en harmonie avec elle car dans ce type de climat c’est impossible de vivre contre la nature. Les paysans du Yémen ou ceux du Ladakh, comme les tibétains, ont des conditions de vie très dures mais trouvent toujours le temps de dire bonjour au voyageur et plus si affinités, sont prêts à partager le peu qu’ils ont. Et ils n’ont aucun besoin de se mettre en scène devant les paysages magnifiques qu’ils habitent ne permanence. Je suis certaine que tu feras des rencontres extraordinaires sur les hauts plateaux tibétains et j’ai hâte de connaître la suite…

  • Roger dit :

    Bonjour,

    J’ai entendu parler de vous sur France Inter (au detour du monde) et je partage également de mon coté cette envie de voyager à travers le monde. J’ai moi aussi pour raison professionnelle évolué de pays en pays et d’hémisphère en hémisphère sans avoir jamais le temps de découvrir à fond mon pays d’escale. L’avion est un formidable outil de découverte mais nous coupe des réalités du voyage et de l’aventure … sauf pour ces pionniers de l’aéropostale qu’étaient nos contemporains aviateurs (mais ceci est un autre sujet)
    Je trouve votre aventure magnifique et originale … et la bicyclette un moyen de vous rapprocher des habitants des pays que vous traverserez. Je suis moi même un « marcheur-bivouaqueur » et mon rêve serait de traverser le Japon à pied avec sac à dos … Vous donnez des ailes à mon projet … Gardez le moral en cas de coup dur. Bon voyage et « bon vol » 🙂

  • yannick dit :

    seras tu beaucoup plus sage ou plus zen a ton retour
    tu me le dira qd tu passeras au suivi.hiiiiii;;;;
    bon courage pr le reste

  • nourdine dit :

    ça donne envie d y aller!!
    bon courage et bonne route!!

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