Le départ

Après des mois de préparation, le moment du départ est venu. Demain, je m’envole pour Dharamsala ! Hier soir, Marianne avait invité des amis. Une divine surprise. J’avais l’impression d’être en partance pour la lune. »Sois prudent… » Pourtant, il ne s’agit que d’un voyage sur terre. Des terres un peu lointaines certes, dont j’ai hâte de découvrir les secrets. Voici un petit retour sur la préparation de cette nouvelle aventure.

Depuis le mois de février, j’ai couru très régulièrement dans nos montagnes savoyardes avec un premier « objectif » sur la XXL race du lac d’Annecy en 2 jours fin mai avec Marianne. 75 km le samedi, 41 km le dimanche et ce n’était pas tout plat… Marianne a réalisé une belle seconde place. ici son podium et une photo de la course:

Puis on a enchainé avec la traversée de la Chartreuse, les sacs chargés cette fois-ci, pour tester le matériel. 3 belles journées, l’équipe au complet, avec Nico au premier plan lors d’une pause midi:

En avril, nous étions partis nous entrainer dans les 5 terres, en Italie.

En juin, juillet, j’ai continué un entrainement classique trail ainsi que, une fois par semaine, une grosse sortie avec le sac chargé dans les Aravis. J’aime tant ces montagnes à vache, comme ici au petit matin, en montée vers l’Étale :

Le but étant d’être en forme pour le départ, sans trop en faire pour ne pas me griller. Depuis fin juillet, je me prépare également à l’altitude afin de démarrer dans le rythme tout de suite. Merci à TREKALTI pour cette collaboration. Vous pouvez voir un autre article à ce sujet sur ce blog.

Une grosse partie de la préparation a consisté à construire mon itinéraire. Autant il est facile de savoir « où ça passe » au Népal, autant c’est beaucoup plus délicat en Inde. J’ai passé des heures sur Internet, sur Google earth, à identifier les différents massifs, comment les traverser, s’il fallait des permis, etc. Il n’existe pas toujours de bonnes cartes. Et lorsqu’il y en a, l’échelle n’est jamais aussi précise que nos fameuses 1/25000 de l’IGN français. Ici une carte du Gharwal (1/150000), acheté à la fondation Suisse de montagne:

Je pars sans aucune carte papier. Tout est numérisé sur mon téléphone portable qui fait à peu près tout, sauf le thé. Le jour où il tombe en panne, je ne suis pas bien. Je « naviguerai » aussi grâce à une appli qui s’appelle Maps3D sur laquelle j’ai téléchargé tous les fonds de carte. Même s’il y a peu de sentiers répertoriés sur ces fonds de cartes, ce sera une aide précieuse.

J’ai allégé le sac au maximum de ce que je peux: il fait un peu plus de 9 kg sans eau ni nourriture, dont 1,6 kg de matériel vidéo:

Parmi ce matériel: une Go Pro 4 (merci Benoit !) associée à un micro externe Seinheiser et un boitier de stabilisation SteadXP. Un chargeur de 20000mAh (permet de charger 7 fois un iPhone 7) et 2 disques dur SSD de 1To (ils ne pèsent que 50g chacun).

Dans mon téléphone portable, quelques ouvrages sur le bouddhisme, le récit de Heinrich Harrer, Sept ans d’aventure au Tibet, puis « Socrate, Jesus et Bouddha » de Frédéric Lenoir. J’ai également des enregistrement de mes enfants jouant du piano, histoire de me faire quelques frissons en les écoutant, seul face aux montagnes. Quand je vous disais que je faisais tout avec le téléphone…

Bon, c’est le moment de mettre les voiles, on se retrouve à Dharamsala pour mes premiers pas…